Les Carnets de Mongolie2  
     
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Bayan Töröö, au creux du désert. A travers le parcours d'un jeune mongol, découverte des contradictions qui caractérisent l'économie du pays : - Les outils hérités du socialisme démantelés, l'absence d'outils de production - La fièvre du business, le mirage de l'argent facile - L'économie pastorale axée sur la récolte de cachemire et la rudesse de la vie nomade. On verra le jeune homme évoluer face à la difficulté de sa tâche, où se mêlent et s'opposent les intrigues familiales, l'amour de son pays natal, le respect des traditions mongoles et les ambitions personnelles. Face à la faillite du projet familial ébauché lors de la libéralisation des années 90, l'ambition de ce jeune professeur de 25 ans attiré par le monde des affaires. C'est aussi le portrait d'un lieu exceptionnel, une oasis au milieu du désert. Il y a 30 ans un projet ambitieux d'irrigation devait transformer ce lieu en un centre de production céréalier. Aujourd'hui cet îlot vert pourrait être condamné à retourner au désert.

>> Le synopsis du film


Durée du film : 34 minutes.
Disponible en DVD sous-titré en français, allemand et anglais




Bayan-töröö se trouve entre la frontière chinoise et la chaîne de l'Altaï mongol, à 1000 km à vol d'oiseau de Oulan-Bator, capitale de la Mongolie. Cet ancien kolkhoze, hérité du socialisme, se meurt. Cette oasis naturelle cernée par le Gobi, mais protégée par la silhouette omniprésente de Edj Uul, la montagne mère, avait été aménagée en une gigantesque exploitation agricole dans les années 80. Lors de la libéralisation du marché mongol en 1990, une famille du pays s'endette lourdement pour racheter une grande partie de l'exploitation.
Bold, professeur à la capitale, se voit chargé par sa mère de remettre l'affaire familiale sur pied. Une aubaine pour lui qui a tant de projets pour développer sa région natale. Face au délabrement du kolkhoze après 10 années de laisser aller, Bold modère ses ambitions et écoute les éleveurs.

Après 2 ans passés en Mongolie, je me sentais prêt pour partir seul filmer les gens sur mon sujet de prédilection : la transition économique. Une caméra légère, un micro et quelques batteries pour seul matériel, j'ai suivi Bold qui proposait de me faire découvrir le commerce du cachemire. Au cours du long voyage de l'aller, il me parla de sa 'ferme' et de ses lourdes dettes. Je l'ai filmé au jour le jour, l'accompagnant dans ses visites chez les éleveurs nomades, les exploitants agricoles, les propriétaires locaux. Il se confiait à la caméra, encore ému par ses rencontres et par le désordre que provoquait la faillite du kolkhoze chez les éleveurs... et dans ses propres rêves.